Très marqué par la maladie, Debussy dut, avec cette troisième sonate, mettre un terme à son cycle prévu à l'origine en six parties. Alors que la Sonate pour violoncelle et piano et celle pour flûte, alto et harpe furent composées rapidement durant cette année de guerre 1915 étonnamment prolifique, la composition, l'année suivante, de la Sonate pour violon s'avéra bien plus fastidieuse, Debussy luttant notamment avec le Finale. En avril 1917, il fut enfin en mesure de la remettre à l'éditeur Durand. Le résultat, d'un classicisme abouti et respirant la joie de vivre (comme le soulignait Debussy lui-même), ne laisse aucunement transparaître les difficultés de gestation de la sonate.
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